Je suis allé à Choeung Ek, à 17 km au sud de Phnom Penh. Là-bas il y a "the killing fields" (les champs de la mort). Les champs de la mort sont les charniers faits pendant le régime Khmers Rouges sous Pol Pot.
Le Cambodge a conservé celui de Choeung Ek, qui était le principal, afin de faire mémoire des victimes du génocide cambodgien.
Tout commença après la guerre du Viêtnam. Pendant celle-ci, entre 1970 et 1975, il y avait une guerre civile au Cambodge entre l'état en place pro-américain, et les Khmers Rouges, communistes appuyés par la Chine.
A la fin de la guerre du Viêtnam, les américains se retirent d'Indochine, ce qui facilite l'arrivée au pouvoir des Khmers Rouges. Ainsi, Pol Pot, leur leader, prend le pouvoir en 1975... jusqu'en 1979 (chute du régime Khmers Rouges).
Et ce Pol Pot a la brillante idée de détruire son pays ! Il organise un véritable génocide en supprimant tous les opposants au régime ainsi que tous ceux de l'ancien régime. Il détruit les écoles et les hôpitaux, supprime les enseignants et intellectuels...
Au total, il aurait tué entre 2 et 3 millions de personnes, soit quasiment 20% de la population !! C'est complétement fou !
Après la chute de son régime, il serait parti en Thaïlande écouler des jours heureux tranquille dans une villa... jusqu'au jour où des personnes le reconnaissent et le balance. Il finira alors sa vie en prison, et peut-être comme il le méritait, son corps fût incinéré (en 1998) dans un tas d'ordure avec des pneus.
Je suis donc allé voir un de ces camps d'extermination. C'est assez prenant ! (déconseillé aux sensibles !)
On voit donc ces fosses qui servaient de charnier. Des camions blindés de prisonniers arrivaient, et les gardiens les éliminaient tout de suite. De temps en temps, il y avait tellement de personnes à éliminer que les gardiens n'arrivaient pas à tous les liquider dans la soirée (car ils faisaient ça le soir pour être plus discrets). Les autres prisonniers attendaient donc dans une cabane pourrie le temps d'être exécuté le lendemain.
Afin de ne pas gaspiller de munitions, les bourreaux ne devaient pas utiliser d'armes à feu. Ils faisaient donc ça à l'ancienne, avec des pioches, des couteaux, des marteaux ou encore des machettes. Pour les enfants (car les enfants y passaient aussi, afin de ne pas pouvoir se venger étant devenu grands selon eux), ils les prenaient par les pieds et leur éclataient la tête sur un arbre. Afin d'être plus ou moins discret, ils installèrent des hauts parleurs pour diffuser de la musique afin de couvrir les cris des prisonniers se faisant exécuter.
Ces charniers furent découverts après la chute du régime, en 1980.
Bref, tout ça est horrible... et c'était il y a seulement 35 ans...
Un mémorial fût construit au centre : un stupa, rempli de crane.
On voit les fausses sur l'image dessous.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire